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Résumé du projet :
L’Unité Technique Opérationnelle Campo-Ma’an, d’une superficie de près de 800.000 ha (population d’environ 30.000 âmes pratiquant la pêche et l’agriculture), assise sur deux départements de la Région du Sud (La Vallée de Ntem et l’Océan) étalés sur quatre arrondissements Ma’an (Vallée de Ntem), Campo, Akom II et Nyete (Océan), fait partie de la zone de très haute importance pour la biodiversité au Cameroun et en Afrique Centrale en général (plus de 1500 espèces végétales, 80 espèces de mammifères, 302 espèces d’oiseaux, 122 espèces de reptiles y ont été identifiées). Face aux multiples formes d’utilisation de l’espace (deux agro-industries, deux exploitations forestières, trois forêts communautaires actives) et les grands projets de développement au Cameroun (le Projet en Eau Profonde de Kribi, le Projet du Terminal pour le Minerai de Fer et le Chemin de Fer, le Projet de Barrage Hydroélectrique, le Projet Gazier… etc.) l’UTO est gravement menacé de la surexploitation de la faune, les mauvaises pratiques d’exploitation forestière ainsi que l’immigration et la conversion des forêts induites par l’agriculture industrielle (hévéa et palmier à huile). La proportion des revenus générés par la commercialisation des Produits Forestiers Non Ligneux étant de l’ordre de 30%. La proportion de terres cultivables par les paysans est de 5%. La zone est actuellement considérée comme un point critique car le taux d’expansion de la population a eu d’énormes conséquences négatives sur l’environnement, en particulier les espèces animales et les habitats naturels. Une étude intitulée « Abondance et distribution des grands singes et des activités dans le Parc National de Campo Ma’an, Sud Cameroun » réalisée en 2015 révèle qu’au total au PNCM, 464 signes de présence de chimpanzés, incluant des crottes, des nids et d’autres traces d’alimentation. Il en a résulté un taux de rencontre de 1,80 signes d’activité de chimpanzés au km, dont 58,8% de nids de chimpanzés. La Participation non effective des communautés locales à la et à la gestion de ces aires protégées dans ce paysage affectent fortement la protection des chimpanzés ainsi que la préservation de leurs habitats naturels. Cela peut être une conséquence de l’absence d’alternatives viables aux activités illégales (les forêts, les empiètements et l’augmentation du commerce des chimpanzés et d’autres espèces dans la zone) et parce qu’ils ne sont pas reconnus comme propriétaires/gardiens de ces animaux autour d’eux. Sur la place du marché de Campo et dans les restaurants de la place, le chimpanzé fait partie des viandes prisées pour sa chair et représente une source de revenus pour les vendeuses de viandes de brousse et pour les chasseurs qui en tuent régulièrement de manière frauduleuse. Pour faire face à ce problème, AJEOV Technologies propose le projet intitulé “ Régénération et valorisation de l’Irvingia gabonensis et Cola pour renforcer les moyens de subsistance des jeunes chasseurs de chimpanzés et des vendeuses de viande de brousse dans les villages Nkoelon et Nazareth situés autour du Parc National de Campo Ma’an “ dont l’objectif est de Contribuer à conserver de manière la biodiversité en valorisant le produit forestier non ligneux (Irvingia gabonensis) qui peut apporter des revenus importants aux jeunes chasseurs de chimpanzés et vendeuses de viande de brousse à travers la promotion de sa gestion durable, sa transformation et commercialisation. Les PFNL au Cameroun contribuent à la génération des revenus des populations riveraines de la forêt et sont utilisés pour satisfaire les besoins de subsistance pour l’alimentation, la pharmacopée traditionnelle, l’artisanat, l’ornement et les pratiques religieuses ou socioculturelles. Les PFNL importants au Cameroun incluent les fruits (e.g. Irvingia gabonensis), les noix (e.g. Cola spp.), les condiments (e.g. Ricinodendron heudelottii), les plantes médicinales (e.g. Prunus africana), les rotins et le gibier. Dans le cadre du projet, on se focalisera sur l’Irvingia gabonensis et la Cola. l’Irvingia gabonensis est une espèce d’Afrique tropicale, de la Sierra Leone à l’Angola, dans les forêts denses humides de basse altitude, surtout les régions anciennement habitées. On la trouve un peu partout dans la zone forestière au Cameroun, sauf en forêt de montagne. Arbre atteignant 40 m de hauteur et 120 cm de diamètre ; cime hémisphérique à branches maîtresses dressées et très ramifiées, feuillage dense, vert foncé ; fût plus ou moins tortueux et plus ou moins cylindrique ; base à contreforts plus ou moins développés ; écorce gris-jaunâtre, écailleuse, tranche assez épaisse, granuleuse brun-jaunâtre, cassante. Sa période de floration se va de novembre à Mars-Juin. L’espèce se reproduit par graines. Les semences sont de type récalcitrant, avec un taux de germination maximum de 95 % lorsqu’elles sont fraîchement prélevées, matures, non mutilées et dans un bon état sanitaire. En pépinière, la sciure de bois décomposée est un substrat de germination idéal en raison de son caractère meuble facilitant la germination qui est de type épigée. La commercialisation des produits d’Irvingia spp. Dans tous les marchés de PFNL a été évaluée en 1995 à un volume de 111 000 kg pour une valeur de 125 000 000 F CFA, et en 1996 une quantité de 107 100 kg pour 147 000 000 F CFA (Ndoye et al., 1997). Les graines d’Irvingia spp. vendues sur le marché de Bata (Nord-ouest de la Guinée Equatoriale) sont importées du Cameroun. La Cola, On la trouve partout en zone forestière au Cameroun. Elle est parfois plantée dans les provinces de l’Ouest et du Centre. La plante se reproduit par graines. La croissance est lente et les premiers fruits apparaissent tardivement entre 8 et 10 ans (Danforth et al., 1997). Elle pousse mieux en climat tropical, sur sol bien drainé et riche en matière organique. En région de savane, elle tolère les sols moins riches mais la croissance est plus lente. L’espèce pousse bien en pleine lumière, mais le jeune plant nécessite un ombrage pendant les deux premières années.
Les objectifs :
Objectif général : Contribuer à valoriser les produits forestiers non ligneux Irvingia gabonensis : mangue sauvage et la Cola qui peut apporter des revenus importants aux jeunes chasseurs de chimpanzés et vendeuses de viande de brousse à travers la promotion de leur gestion durable, leur transformation et commercialisation ;
Objectifs spécifiques :
Localisation :
02 villages (Nazareth, Nkoelon) dans l’arrondissement de Campo, Département de l’Océan, région du Sud Cameroun
Période :
Cibles directes :
Cibles indirectes :
Financement :
GEF SGP Cameroon PNUD
Partenaires techniques :
Assistant technique
ANAFOR (Agence Nationale d’Appui au Développement Forestier) peut être un partenaire technique clé du projet. Son rôle :
Les activités :